Chapitre 6 : Enlisement
Rosie rentra de nouveau chez elle, voulant enfin être au calme. Certes, le silence régnait dans sa tente, mais pas dans sa tête. Si elle était allée voir à la tente d’O’connell c’était car Maurice lui en avait parlé, mais pourquoi ne lui a t’il rien dit sur le moment ? Et surtout, on a juste découvert une trace du sang, mais pas le corps. Est-ce que Maurice l’aurait caché ? Mais pourquoi ? Pour couvrir quelqu’un ? Mais alors, pourquoi être venu la voir ? Pour se libérer la conscience ? Autant de questions sans réponses, qui la rongeaient de l’intérieur. Elle alla se faire son troisième café de la journée, espérant que cela aller l’aider à… elle ne savait même plus pourquoi elle buvait autant de café, mais c’était devenu comme une drogue, comme certains tourne à la cigarette, elle tournais au café. Elle s’asseya en regardant une vieille photo sur sa table. Elle était avec un homme à côtés d’elle, ils étaient heureux, ou au moins en avait l’air.
De son côté, Maurice menait sa petite enquête sur ce cadavre disparu. Il n’avait pas pu disparaitre, les portes étaient restées fermées toute la nuit. Il arriva jusqu’au chantier. C’était ici qu’on décidait ce qu’il fallait faire aujourd’hui, en fonction de l’attaque du soir ou des besoins du village. Tout le monde mettait la main à a pate, ainsi, il y avait toujours du monde. Un homme s’approcha de Maurice.
- Et bien, on peut dire que ça fait un moment qu’on t’a pas vu par ici dis d’on, tu viens donner un coup de main ? s’exclama le chef de chantier, Jérôme.
- Non, non, je passais juste par là, et je voulais venir voir comment ça aller. Qu’est ce que vous êtes entrain de faire ?
- Bien tu vois, on est entrain de terminer la boucherie, pourquoi ?
- Pour rien.
Maurice reparti du chantier. Et puis, comme un éclair de génie, il revint sur ses pas.
- En fait si, j’ai une petite faveur à vous demander, dit il à Jérôme tout excité
- Oui quoi ?
- Je peux aller voir dans la boucherie
- Oui bien sur, mais elle n’est pas fini, il n’y a que les fondations pour l’instant.
- Justement, dit-il pour lui-même en avançant vers le bâtiment.
Maurice sauta à pied joins dans le trou, et commença à chercher. Les ouvriers le regardé comme une bête curieuse. Cela faisait bien des mois qu’on n’avait pas vu Maurice sur le chantier. Il grattait, fouillait et courrait partout comme un enfant. A un moment, il s’approcha d’un des piliers et regarda par terre fixement.
- Le béton a été coulé quand ? questionna t il sans relever la tête.
- De ce matin, lui répondit Jérôme, c’est Carmen qui l’a coulé, pourquoi ?
- Je m’en doutais, dit-il dans sa barbe, vous pouvez m’approcher une pioche ? demanda t il en se relevant.
- Bien sur, mais attends tu veux faire quoi avec ?
- Vous allez voir, répondit sèchement Maurice en prenant la pioche des mains de Jérôme.
Il commença par donner un grand coup dans le béton.
- Mais il est fou ! s’exclama Jérôme en se précipitant sur lui pour l’arrêter.
Maurice eu le temps d’en redonner un autre, avant que Jérôme ne lui reprenne la pioche. Il s’arrêta net, comme stopper par quelque chose.
- Qu’est ce qui se passe en bas, cria un des ouvriers.
- Rien, vous pouvez venir voir, lui répondit Maurice avec un grand sourit
Ils se précipitèrent tous dans le trou, et virent un bras qui sortait des gravas.
- Mais c’est quoi ce bordel !
- C’est Monsieur O’connell, répondit Maurice calmement, tout content d’avoir réussit à le retrouver, même s’il n’avait pas l’air dans le meilleur des états.